Le saviez-vous ?

Les premiers pompiers de Paris

L’incendie était l’une des plus grandes craintes urbaines, de l’Antiquité à l’époque moderne. On tentait d’éteindre le feu à coups de hache, de crocs et avec des seaux. Au XVIIe siècle, Dumouriez, un laquais de Molière, découvre en Hollande un système de pompe à main munie de longs tuyaux de cuir. Il importe ce système à Paris et crée un corps d’ouvriers qu’il rémunère. On les appelle les garde-pompes. Ce système privé perdure avec une efficacité relative. Pourtant, il faut attendre 1810 pour que les choses bougent enfin. En juillet 1810, le couple impérial frôle la mort dans un incendie, et Napoléon Ier demande alors au Préfet de Police Frochot de réorganiser le corps des pompiers.

 


Un décret de 1811 crée le bataillon des sapeurs-pompiers de Paris, vrai corps militaire sous les ordres du Préfet de Police. Ce bataillon est constitué de 4 compagnies de 142 hommes chacune. Les hommes sont encasernés, afin d’éviter l’absentéisme. Ils sont en uniforme, armés d’un sabre et d’un fusil, et soumis aux règlements des régiments d’infanterie. La Ville prend en charge l’entretien du corps et les soldes. La formation se renforce rapidement, avec par exemple l’instruction gymnastique dès 1819. Cette ancienneté du corps explique notamment la présence de casernes historiques en plein Paris, casernes qui ont dû s’adapter à l’évolution du matériel et des véhicules.

 


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