Le saviez-vous ?

Les cadavres en consigne, une vieille habitude parisienne

Le 2 septembre 1967, à gare de Lyon, une marchande de journaux alerte un policier. Une mauvaise odeur les conduit à une malle, dans laquelle git le corps décapité d’une femme. Elle a été tuée par son compagnon pour une querelle de partage de gains de tiercé. Cette malle abandonnée en gare n’est qu’une histoire de plus parmi une longue série de cadavres cachés en consigne de gare. Cette « tradition » s’est vue ailleurs en France, mais a bien marqué les chroniques parisiennes également. En janvier 1851, la consigne de la gare d’Orléans (Austerlitz) empeste : c’est un marchand d’art assassiné, remisé dans une malle et déposé là par son domestique. Le 18 avril 1899, un employé de la consigne voit avec horreur un bagage bouger et grogner. Il s’agit d’un homme enfermé là, dont l’assassinat par son épouse a échoué.

 


A la gare de l’Est, c’est le cadavre de la petite Marthe Erbelding qu’on retrouve, déposé là par son agresseur et tueur Albert Soleilland, le 31 janvier 1907. 10 ans après, une autre fillette est retrouvée ainsi à la gare du Nord. L’histoire des gares parisiennes est traversée de ces faits divers. Aujourd’hui, il ne serait plus question de pouvoir dissimuler un corps en consigne, les contrôles des bagages empêchent cette sinistre méthode.

 


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